"On a tous deux vies : la deuxième commence quand on réalise qu'on n'en a qu'une."
Confucius
Être authentique: tel quel, réel, sans rien y changer, être soi, juste là.
Comme c'est simple.
Comme c'est compliqué.
Comme c'est ambigu et opposé.
Comme ça coule de source aussi...
Un jour, un moment, une certaine seconde: c'est là. On peut tenter de chercher avec mille livres, autant de lignes, d'histoires et de mots et un jour on sent: on s'aime là. Juste là. Et c'est bon. Tout un espace s'ouvre: il y fait clair, on se sent léger, posé, enraciné et pas lourd. État de grâce. On est arrivé. Je suis sûre que ça peut tous nous arriver, c'est la seule chose qui me vient à souhaiter. C'est là ma profession de foi.
C'est ce pourquoi je travaille, rencontre après rencontre, jour après jour, année après année. Celle-ci est nouvelle? Et bien soit, je recommence avec plaisir et je remets une couche d'amour sur la table pour s'en faire un festin.
Pour goûter cet instant. Aussi petit qu'il soit, réaliser le goût de votre authentique. Et l'invoquer, l'inviter à vos matins.
Et nous avons là un réel pouvoir. Quel est notre intention? Est-ce que nous souhaitons garder le même mode habituel de fonctionnement ou est-ce que nous sommes prêts à lâcher notre "autre antique"? Nous vivons en permanence avec une part de nous qui analyse et confronte notre expérience à ce qu'elle connaît. Notre cerveau d'adulte doit assimiler les nouvelles situations et, de façon économique, il lui est facile d'utiliser le même mode d'analyse et d'interpréter avec des codes connus, d'antiques références.
Et pourtant, si à la manière d'un enfant nous redécouvrons un instant et faisons fi de nos a priori, nous ouvrons la porte au changement. Et si cette fois c'était différent? Et si cette fois je n'entendais pas un reproche dans cette formulation? Et si cette fois je ne m'offusquais pas et je cherchais à comprendre au-delà de mon indignation? Et si cette fois j'envisage que ce n'est pas ce que je crois? Si je cherchais à voir ce qui est réel et pas uniquement ce que j'en pense ou ce en quoi je crois?
Si j'ai des souhaits à formuler pour cette nouvelle année, c'est bien celui-là: laissez la place à la surprise, au renouveau, étonnez-vous, questionnez, cherchez, osez de nouvelles versions. Et le goût de l'authenticité, surtout, s'il passe passe par là profitez!
On ne naît pas humain on le devient - Charlie Chaplin
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l'estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l'authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle la maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment. Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle le respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire. Personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle l'amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les mégaprojets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle la simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert l'humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle la plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir , mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient un allié très précieux.
Pour aller plus loin
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📖 LIRE - Thomas d'Ansembourg - Cessez d'être gentil soyez vrai!
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