Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement.
Sous le ciel, il n’y a rien qui soit stable, rien qui ne dure à jamais.
Le changement n’est jamais douloureux. Seule la résistance au changement est douloureuse. (Dhammapada, VI)- Bouddha
A l'image de la nature, où les cycles se succèdent, l'être humain subit des mutations. C'est le marqueur même de sa nature: bien sûr qu'on change!
Et pourtant... Bien souvent nous passons pas de longues périodes de fixation où nous avons l'impression de stagner. Nombreux sont ceux qui se plaignent d'immobilisme, d'ennui, de vide et d'un manque d'allant. Et ces phases peuvent durer plus ou moins longtemps, avec une intensité variable. D'une légère lassitude à un profond désarroi, l'interrogation sur le sens de notre existence dans de telles circonstances constitue un motif de consultation.
Qu'est-ce que je fais là? A quoi suis-je utile? Quelle est ma place exacte finalement?
C'est bien une question de sens, de direction. Et déjà, la simple question de l'orientation remet en cause le blocage et remet du dynamisme et du mouvement. Et c'est déjà un premier élan. A soutenir. A valoriser. A accompagner.
Et puis il y a ces moments où l'on a l'impression de savoir. On se dit "je sais mais ça ne change rien".
C'est une impression que je connais bien pour l'avoir vécue moi-même, conscientisée et pour l'avoir entendue et écoutée longuement. Et je la trouve si légitime! Dans une société où on nous demande d'apprendre et de savoir, d'observer et de reproduire, de faire et puis de dire : on s'arrête rarement pour sentir...
Il y a peu un ami me montrait comment on pouvait placer d'un côté le "Savoir-dire-faire" et de l'autre le "Sentir-connecter-créer". Et figurez-vous que ces triades se trouvent l'une et l'autre dans chaque partie du cerveau! L'une à gauche, l'autre à droite. Et c'est bien de la connexion entre ces deux hémisphères que naît une chimie équilibrée et productive de sens.
Donc là où on s'immobilise: agir. Là où on sait: appliquer, expérimenter. Là où on sent: comprendre et verbaliser.
Et changer, oui changer. Nous avons cette aptitude à passer de l'habitude à l'happytude. Juré.
Le tout c'est de mettre le premier pas sur le chemin. Ensuite d'élever son énergie, pas à pas.
Sortir du trou - Portia Nelson
Je marche dans une rue
Il y a un grand trou dans le trottoir
Je tombe dedans
Je suis perdu… Impuissant
Ce n’est pas ma faute
Il me faut une éternité pour en sortir
Je marche dans la même rue
Il y a un grand trou dans le trottoir
Je fais semblant de ne pas le voir
Je retombe dedans
Je n’arrive pas à croire que je suis au même endroit
Mais ce n’est pas ma faute
Il me faut encore longtemps pour en sortir
Je marche dans la même rue
Il y a un grand trou dans le trottoir
Je le vois bien
Je tombe quand même dedans…c’est une habitude
J’ai les yeux ouverts
Je sais où je suis
C’est ma faute
J’en sors immédiatement
Je marche dans la même rue
Il y a un grand trou dans le trottoir
J’en fais le tour
Je prends une autre rue
Pour aller plus loin
🎧 ÉCOUTER - https://youtu.be/5SRMSMtrtB8
📖 LIRE - Fabien Chabreuil et Patricia Chabreuil - La spirale dynamique: comprendre comment les hommes s'organisent et pourquoi ils changent
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